09 Feb 2025
Après avoir passé une décennie à jongler au sein de la Juventus, Nicolò Fagioli a fini par prendre le train de la sortie. Les raisons de son départ sont aussi diverses que les couleurs des maillots qu'il a portés. La limitation de son temps de jeu et le besoin urgent d'une bouffée d'air frais ont été les carburants qui ont alimenté cette décision. Après avoir purgé une suspension de huit mois pour des paris illégaux – une tempête qui a mis son talent en veilleuse – Fagioli nourrissait de grands espoirs pour la saison à venir, notamment avec l'arrivée de Thiago Motta, l'entraîneur qui, à première vue, promettait de lui offrir le temps de jeu qu'il convoitait tant. Alas, le destin en avait décidé autrement, et Fagioli s'est retrouvé à briller uniquement par son absence sur le terrain.
Bien que le début de l'association semble resplendissant, la réalité s'est vite imposée comme un froid coup de pinceau. La chimie entre Fagioli et Motta n'a pas pris comme prévu; un peu comme un plat qui refuse de lever. Malgré l’optimisme initial, le style de jeu de Motta a relégué Fagioli à l'ombre du banc. En effet, dans ce parcours d'observation, il n'a récolté que 22 petites minutes en moyenne par match lors de ses cinq dernières sorties. Trois matchs complets passés sans même effleurer le gazon, et c'était le signal d'un départ imminent.
Fagioli a fini par réaliser que ses apparitions en tant que titulaire étaient souvent le fruit du hasard, comme un feu d'artifice dans une nuit sans étoiles. Il se retrouvait souvent là, non pas parce qu'il brillait, mais plutôt parce que d'autres, comme Marcus Thuram et Manuel Locatelli, avaient choisi de se blesser ou de se perdre en cours de route. Cette prise de conscience a fait germer en lui le désir de chercher ailleurs un rôle qui lui donnerait le temps de jeu tant désiré.
Fagioli, pour sa part, a toujours su attirer l'attention d'autres talents. Son ami Moise Kean, qui a brillamment redécollé après un passage à vide, a été un modèle à suivre. Fagioli a vu en Fiorentina une sorte de phare de rédemption, un lieu idéal pour panser ses blessures et relancer sa carrière. Les sages conseils de son ancien mentor, Massimiliano Allegri, lui ont également permis de voir clair dans ses options, l'encourageant à refuser un Paris St-Germain qui semblait séduisant, mais qui ne correspondait pas à ses aspirations.
Finalement, Fagioli a posé ses valises à Fiorentina, un endroit où il espère recharger ses batteries et redécouvrir le goût du jeu. Avec un prêt de 2,5 millions d'euros et une future obligation d'achat de 13,5 millions d'euros, ce transfert s'accompagne de bonus pouvant atteindre 3 millions d'euros, équivalant à une belle somme de 18 millions d'euros dans le grand livre des comptes. D'autant plus, la Juventus a conservé une petite part de gâteau avec une clause de 10% en cas de revente future.
Après avoir enregistré seulement 773 minutes de jeu sous le maillot bianconeri et une unique passe décisive, Fagioli se lance dans cette nouvelle aventure avec un cœur léger, prêt à évoluer sous la houlette de Raffaele Palladino et à renouer des liens avec son ancien camarade de l'académie, Moise Kean. Un nouveau chapitre excitant s’ouvre à lui, et qui sait, peut-être que la magie de Fiorentina sera l'ingrédient qu’il lui manquait pour briller à nouveau sur la scène du football.
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Passionné par la Juventus depuis toujours, je partage ici mon amour pour la Vieille Dame. Analyses tactiques, rumeurs de mercato, et anecdotes historiques : je vous propose un regard éclairé sur l'actualité du club turinois. Plongeons ensemble dans l'univers de l'un des plus grands clubs de football au monde !